Make twice the difference, give now!

Connect

Santé respiratoire

Gestion de la santé respiratoire

La respiration est contrôlée par le système nerveux autonome (SNA), la partie du système nerveux qui agit automatiquement ou en dehors de votre contrôle conscient. Ce qui est intéressant dans la respiration c’est que vous pouvez influer volontairement sur votre respiration en prenant consciemment une profonde inspiration, en toussant et en retenant votre souffle. La plupart des systèmes corporels contrôlés par le SNA ne permettent pas un « dépassement » conscient de la fonction. En plus du contrôle automatique, le fait d’avoir un effet conscient sur la respiration montre l’importance qu’il y a à entretenir ce système.

L’air est aspiré par les poumons, ou inhalé, dans le but d’extraire l’oxygène de l’air. L’oxygène passe à travers de minuscules vaisseaux dans les poumons appelés alvéoles. Les alvéoles permettent aux molécules d’oxygène de passer dans la circulation sanguine. La molécule d’oxygène est ensuite distribuée à toutes les cellules du corps. Lorsque l’oxygène est métabolisé par l’organisme, du dioxyde de carbone est libéré dans le sang. Les déchets de dioxyde de carbone sont ramenés vers les poumons où ils sont rejetés dans l’air.

La respiration est contrôlée par plusieurs facteurs. Le système nerveux central (SNC) en est le principal. Il prend son origine dans le tronc cérébral. Une lésion de la moelle épinière ou un accident vasculaire cérébral dans le tronc cérébral affecte souvent la respiration. Les principaux nerfs impliqués dans la respiration comprennent le nerf phrénique, le nerf vague et les nerfs thoraciques postérieurs.

Le diaphragme est chargé de tirer les poumons vers le bas pour aspirer l’air. Le diaphragme est contrôlé par le nerf phrénique dont les racines proviennent de la moelle épinière aux niveaux C3, C4 et C5. Une lésion à ces niveaux affectera le contrôle du diaphragme et de la respiration. Un deuxième ensemble de muscles, les muscles intercostaux, aident à faire entrer l’air dans les poumons. Les muscles intercostaux se situent entre les côtes. Ces muscles poussent les poumons vers l’extérieur. Pour ce faire, ils soulèvent les côtes vers le haut et vers l’extérieur, ce qui aide à amener l’air dans les poumons. Les muscles intercostaux sont contrôlés par les nerfs spinaux T1 à T11. Une lésion de la moelle épinière à ces niveaux affectera la capacité fonctionnelle des muscles intercostaux. Un troisième ensemble de muscles aide également à aspirer l’air dans les poumons en créant une pression négative dans les poumons, ce sont les muscles abdominaux. Ces muscles sont contrôlés par les nerfs spinaux T7 à L1. Une lésion de la moelle épinière à ces niveaux affectera certains muscles intercostaux et abdominaux. D’autres muscles, y compris ceux du cou, aident également à la respiration.

Pour expirer de l’air, les muscles qui amènent l’air dans le corps se détendent. Cette relaxation des groupes musculaires amène les poumons à revenir à leur taille de repos, poussant ainsi l’air hors du corps. L’air désoxygéné et le dioxyde de carbone sortent du corps. L’inspiration ne peut être accomplie que par l’activation des muscles, mais la libération d’air des poumons ne nécessite pas que les muscles travaillent, ils se détendent simplement et l’air est expulsé. Les muscles n’expulsent pas automatiquement l’air. Vous pouvez activer consciemment vos muscles pour expulser l’air du corps, mais l’air s’écoulera automatiquement dans le processus naturel de respiration.

Problèmes respiratoires aigus après une lésion de la moelle épinière

Après une lésion de la moelle épinière, plusieurs aspects de la respiration peuvent être affectés. Selon le niveau de lésion, le système nerveux autonome (SNA) qui contrôle la capacité respiratoire automatique est affecté. La capacité consciente de contrôler la respiration est affectée, comme la capacité de respirer profondément pour ouvrir les voies respiratoires dans les poumons et/ou de tousser, le mécanisme de protection du système respiratoire. La force de la fonction musculaire à absorber l’air est affectée au niveau de la lésion et en dessous. Le tonus (spasticité) peut affecter la relaxation des trois ensembles de muscles respiratoires, ce qui complique l’inspiration et l’expiration. La parole peut être altérée.

Si la paralysie survient au niveau C2 ou plus, le nerf phrénique est affecté et donc le diaphragme ne fonctionne pas. Une ventilation mécanique sera nécessaire pour faciliter la respiration. En raison des progrès dans les soins respiratoires LME, une personne avec une lésion de la moelle épinière à C3 ou C4 peut être en mesure d’apprendre à respirer sans l’utilisation de la ventilation mécanique ou ou avec son utilisation partielle. À ces deux niveaux, le diaphragme peut conserver une certaine fonction, mais les muscles intercostaux, les autres muscles de la paroi thoracique et les muscles abdominaux peuvent ne pas assurer l’expansion intégrée de la paroi thoracique supérieure lorsque le diaphragme descend pendant l’inspiration.

Lors d’un choc rachidien dans les traumatismes de niveau supérieur (la phase initiale après une lésion de la moelle épinière), les muscles intercostaux flasques provoquent l’affaissement de la paroi thoracique lorsque les muscles intercostaux devraient se retirer. Ce déséquilibre peut entraîner une respiration moins efficace, un effondrement des voies respiratoires, une charge de travail accrue pour respirer et de petits affaissements des sacs pulmonaires. Les muscles respiratoires peuvent devenir raides, ce qui ralentit la récupération de la respiration. La spasticité des muscles peut s’installer soit en réduisant la capacité effective de respirer, soit en rendant la respiration encore plus forte en raison de l’hyperactivité. Pendant les phases aiguës de la LME, le niveau de lésion peut augmenter ou diminuer selon si l’œdème ou le saignement continue ou se résorbe.

Les personnes atteintes de paralysie au niveau thoracique moyen et supérieur peuvent avoir du mal à respirer profondément et à expirer avec force. Parce qu’ils ne peuvent pas utiliser les muscles abdominaux ou intercostaux, ces personnes perdent également la capacité de se forcer à tousser fortement. Cela peut entraîner une congestion pulmonaire et des infections respiratoires.

Problèmes respiratoires chroniques après une lésion de la moelle épinière

Les trois complications respiratoires les plus courantes après une lésion de la moelle épinière sont :

  • L’atélectasie est un affaissement d’un lobe ou du poumon entier ou même des deux poumons. Cela est dû soit à l’accumulation de liquide dans les minuscules sacs (alvéoles) où se produit l’échange d’oxygène, soit à l’affaissement des sacs. Dans les deux cas, l’oxygène ne peut pas être extrait de l’air inhalé car le sac n’est pas fonctionnel. Les symptômes comprennent des difficultés respiratoires ou un essoufflement, une accélération du rythme cardiaque, une toux, une couleur bleuâtre des ongles ou des lèvres. La douleur thoracique est un symptôme caractéristique. Si vous avez une diminution de la sensation dans votre poitrine, il est possible que vous ne ressentiez pas la douleur. Il est aussi possible que vous ayez une douleur référée ou des épisodes référés ou une apparition nouvelle de dysréflexie autonome (DA).
  • La pneumonie est une affection où les sacs (alvéoles) qui font l’échange de l’oxygène dans le corps, se remplissent de liquide ou de pus. C’est une infection causée par des bactéries, des virus ou des champignons qui pénètrent dans le système respiratoire. Les symptômes comprennent une toux productive (une toux avec mucosités), de la fièvre, des frissons et des difficultés respiratoires.
  • L’insuffisance respiratoire se produit lorsque votre corps ne reçoit pas assez d’oxygène, est incapable d’éliminer le dioxyde de carbone ou une combinaison des deux. Elle peut être causée par diverses raisons, notamment une pneumonie, une surdose d’opioïdes, un accident vasculaire cérébral, une lésion ou une maladie pulmonaire ou être une conséquence secondaire d’une lésion de la moelle épinière. Les symptômes comprennent des difficultés respiratoires, une sensation de confusion, une couleur bleuâtre sur la peau ou les lèvres. Vous ne remarquerez peut-être pas ces symptômes, mais un soignant devrait être capable de le remarquer. Appelez immédiatement le numéro des urgences.

D’autres problèmes respiratoires qui affectent les personnes atteintes d’une lésion de la moelle épinière sont :

La toux qui est présente dans les niveaux plus élevés de lésions de la moelle épinière. Obtenir une forte toux peut être difficile car plus de muscles intervenant dans la production de toux sont impliqués. La toux est un système de défense respiratoire qui produit suffisamment de souffle pour traverser les poumons afin d’éliminer les débris qui ont pu pénétrer dans le système respiratoire. C’est un mécanisme naturel pour nettoyer les poumons.

Le positionnement affecte la fonction pulmonaire. La position assise est bonne pour la fonction pulmonaire car le diaphragme peut être aidé par la gravité. Cependant, la position assise peut également être préjudiciable si un liant abdominal n’est pas utilisé, car le contenu de l’abdomen peut ne pas être tenu en raison de muscles abdominaux relâchés. Cela provoque une augmentation de la pression dans la cavité abdominale en position assise, ce qui affecte la capacité du diaphragme à fonctionner.

Un œdème pulmonaire (liquide dans les poumons) survient chez 50 % des personnes présentant une tétraplégie due à une réanimation liquidienne. Plus tard dans la lésion, un œdème pulmonaire peut se développer avec des complications cardiaques, une surcharge liquidienne ou un œdème dû à une fonction cardiaque inefficace. L’absence d’utilisation d’un liant abdominal augmente le risque de développer un œdème pulmonaire

La thromboembolie pulmonaire (E.P.) (caillot de sang ou bulle d’air dans les poumons) survient également à la suite d’une mauvaise fonction cardiaque entraînant une mauvaise circulation, un manque de mouvement et des constrictions. Le caillot se forme généralement ailleurs dans le corps et se déplace vers les poumons.

Autres diagnostics respiratoires

Syndrome de détresse respiratoire de l’adulte (SDRA) – une accumulation chronique de liquide dans les sacs des poumons (alvéoles)

Aspiration – inhalation de liquide ou de nourriture dans les voies respiratoires avec une incapacité à l’évacuer

Bronchite – inflammation des bronches ou des tubes principaux dans les poumons

Bronchospasme – spasme des bronches qui resserrent les voies respiratoires rendant difficile l’inspiration ou l’expiration

Abcès pulmonaire – une grande poche d’infection dans le poumon

Épanchement pleural – lorsque le poumon frotte directement sur la membrane qui le contient, provoquant une douleur importante

Pneumo/hémothorax – sang et/ou gaz collectés dans la membrane qui contient les poumons

Œdème pulmonaire – excès de liquide dans les poumons

Trachéite – une infection de la trachée, la principale voie respiratoire du corps allant de la bouche aux poumons

Infection des voies respiratoires supérieures (URI en anglais) – une infection des voies respiratoires mais pas des poumons (le plus souvent, un rhume)

Insuffisance ventilatoire – toute incapacité du système respiratoire – qui amène de l’oxygène et élimine le dioxyde de carbone du corps – à fonctionner.

Des troubles respiratoires préexistants ou en développement peuvent aggraver les difficultés respiratoires après une lésion médullaire. De nombreuses personnes ont des problèmes respiratoires préexistants ou bien de nouveaux problèmes respiratoires peuvent apparaître. Ces maladies créent un effet cumulatif pour les difficultés respiratoires après une lésion de la moelle épinière. Le traitement des maladies respiratoires doit se poursuivre ou parfois nécessiter des soins poussés pour maintenir la santé respiratoire. Certaines affections qui touchent la respiration comprennent l’asthme, la BPCO, la bronchite chronique, l’emphysème, le cancer du poumon, la fibrose kystique, l’épanchement pleural (le poumon frotte contre la membrane qui le contient, provoquant une douleur).

Apnée du sommeil

L’apnée du sommeil est une maladie respiratoire du sommeil où une personne arrête de respirer ou respire de manière inefficace pendant le sommeil. Cela peut se produire sur de courtes périodes. Il peut s’agir d’une absence complète de respiration ou d’une difficulté à respirer comme le démontre le ronflement. Vous ne savez peut-être pas que vous rencontrez des difficultés parce que vous ne le remarquerez pas pendant que vous dormez. Généralement, quelqu’un d’autre vous dit que vous ronflez ou que vous avez cessé de respirer pendant un certain temps pendant votre sommeil ou que vous avez le souffle coupé. Vous pourriez remarquer des symptômes tels que des maux de tête au réveil, une bouche sèche, une irritabilité, une incapacité à se concentrer, de la fatigue pendant la journée ou même une somnolence en journée.

Il existe trois types d’apnée du sommeil. L’apnée obstructive du sommeil est la plus fréquente. Cela se produit en raison de la relaxation des muscles de la gorge qui ne laisse pas passer l’air. L’apnée centrale du sommeil se produit lorsque le message du cerveau à la respiration ne parvient pas au corps. Une combinaison des deux types d’apnée du sommeil est appelée syndrome d’apnée du sommeil complexe. Les personnes atteintes d’une lésion de la moelle épinière peuvent avoir l’un des trois types.

L’apnée du sommeil est beaucoup plus fréquente chez les personnes atteintes de lésions de la moelle épinière. Elle est fréquente chez les personnes tétraplégiques, se retrouvant chez 25 à 40 pour cent des patients . Une faiblesse des muscles respiratoires est très probablement en cause. L’obésité, en particulier au niveau du cou et de l’abdomen, est également un facteur de risque d’apnée du sommeil. Dormir sur le dos est la position la plus susceptible de provoquer l’apnée du sommeil. Certains médicaments pour la relaxation musculaire (le baclofène, par exemple, est connu pour ralentir la respiration) peuvent avoir une incidence sur les rythmes du sommeil.

Une étude du sommeil permet l’évaluation de l’apnée du sommeil. Dans ce cadre, vous êtes surveillé pendant votre sommeil. Avec une lésion de la moelle épinière, il faudra vous assurer avant l’étude que la surface du lit correspond à vos besoins et que vos besoins en matière de soins physiques seront satisfaits.

Le traitement comprend des dispositifs pour maintenir la respiration pendant le sommeil. Cela comprend le sommeil nocturne et la sieste si nécessaire pendant la journée. La pression positive continue (PPC/CPAP en anglais) est un appareil qui fournit une pression d’air à travers un masque pour garder les voies respiratoires ouvertes pendant le sommeil. C’est le traitement le plus couramment utilisé. Les alternatives incluent la pression positive à deux niveaux (BPAP en anglais), un appareil qui fournit plus de pression à l’inspiration et moins de pression à l’expiration. Un dispositif plus récent est la servo-ventilation adaptative (ASV en anglais). Ce dispositif de circulation d’air imite le schéma de votre respiration normale pour reproduire votre schéma respiratoire lorsque vous dormez. Il n’est recommandé que pour certains types d’apnée du sommeil. Des appareils oraux pour ouvrir physiquement les voies respiratoires pendant le sommeil ont également été utilisés chez certaines personnes en fonction du type d’apnée du sommeil. Les appareils oraux sont les moins efficaces mais fonctionnent pour certaines personnes.

Évaluation du système respiratoire

La première étape pour trouver le bon traitement des problèmes respiratoires est d’évaluer la nature de la situation. Les spécificités des besoins en soins de santé après une lésion de la moelle épinière, sont différentes pour tout le monde.

L’examen physique est la première évaluation du système respiratoire. Une mesure visuelle du nombre de respirations par minute est le point de départ. La respiration normale est de 12 à 20 respirations par minute. Des troubles respiratoires sont notés si les respirations sont inférieures à 12 par minute ou supérieures à 25 respirations par minute pendant des périodes prolongées, et pas seulement temporairement en raison d’un effort. Un nombre accru de respirations prises par minute indique que le corps a besoin de plus d’oxygène.

Un professionnel de la santé écoutera vos poumons à l’aide d’un stéthoscope. Cela fournit des informations sur la qualité de l’air circulant dans tous les lobes des poumons. Une absence de respiration, des diminutions de respiration ou des bruits supplémentaires tels que des crépitements et des sifflements sont notés.

La quantité d’oxygène présente dans votre sang peut être mesurée à l’aide d’un oxymètre de pouls (SpO2). Il s’agit d’un petit clip qui est généralement placé sur votre doigt pendant que vos signes vitaux sont évalués lors d’un rendez-vous médical. La quantité de lumière de l’appareil qui est absorbée par votre doigt fournit la lecture. La valeur normale se situe entre 100 % et 95 %. Une lecture basse est égale ou inférieure à 90 %.

Les antécédents médicaux et familiaux sont évalués pour voir s’il existe des problèmes respiratoires que vous pourriez avoir, tels que des maladies respiratoires comme l’asthme, la BPCO, des problèmes de sinus, des blessures à la poitrine, une intervention chirurgicale ou tout problème de santé pouvant avoir un impact sur votre respiration. Vous serez également interrogé sur les substances inhalées que vous utilisez, telles que le tabagisme, le vapotage ou la consommation de drogues inhalées non prescrites médicalement, qui affecteront l’oxygénation de votre corps.

Les tissus (votre peau) doivent être sains et de votre couleur naturelle. Des problèmes respiratoires peuvent être notés s’il y a une teinte bleuâtre sur vos lèvres ou vos ongles. Plus le pigment bleu est foncé, plus cela indique un problème respiratoire important ou une période plus longue de troubles respiratoires. Le pigment bleuâtre est une indication que l’oxygénation n’a pas lieu dans votre corps. Les premiers symptômes de changement de couleur se produisent dans les parties du corps les plus éloignées de votre cœur, comme les orteils et les doigts ou dans les zones à forte concentration de capillaires telles que vos lèvres.

Les grognements en respirant, l’évasement nasal (les narines s’ouvrent grand avec l’inspiration), la respiration sifflante ou la rétraction de la poitrine ou de l’abdomen sont tous des signes physiques indiquant qu’un individu fournit un effort supplémentaire pour aspirer de l’air dans ses poumons. Dans les respirations habituelles, vous verrez la poitrine monter et descendre, mais généralement, aucun son ou mouvement musculaire supplémentaire n’est requis pour amener l’air dans le corps.

La transpiration sans fièvre ou sensation de chaleur indique que le corps d’une personne travaille dur. Cela peut être dû à l’effort supplémentaire qu’il faut fournir pour inhaler de l’air. Une personne qui se penche en avant pour respirer a vraiment du mal à respirer. C’est un signe qu’elle se dirige peut-être vers un affaissement respiratoire.

Des analyses de laboratoire sont utilisées pour évaluer la fonction interne du corps. Les tests de laboratoire courants pour la respiration comprennent une numération formule sanguine (NFS) qui mesure de nombreux indicateurs, notamment l’hémoglobine, une protéine qui transporte l’oxygène dans le corps. Vous devez respirer de l’oxygène, mais une fois à l’intérieur de votre corps, l’hémoglobine déplacera l’oxygène pour être utilisé par les cellules. Il aide également à transporter du dioxyde de carbone hors du corps.

Les gaz du sang (PaO2) sont le plus souvent extraits d’une artère au niveau du poignet. Ce test évalue l’oxygénation de l’organisme au moment de la prise de sang. Ceci est très similaire à l’évaluation de l’oxymètre de pouls, mais il s’agit d’obtenir du sang de l’intérieur du corps.

Les évaluations pulmonaires sont des tests physiques pour visualiser les poumons ou pour vérifier leur efficacité. Une radiographie pulmonaire fournit une image de ce à quoi ressemblent vos poumons. C’est un outil utile pour voir s’il y a une infection dans les poumons telle qu’une pneumonie ou un blocage dans les poumons. Il peut également être utilisé pour évaluer la structure de base des poumons ainsi que pour voir la taille des poumons. Un scanner ou une IRM fournit des informations encore plus détaillées.

Les débitmètres de pointe sont des appareils portables qui mesurent la force d’expiration (expiration).

Un test de fonction pulmonaire est une évaluation de votre fonction pulmonaire. Cela comprend une spirométrie où vous inspirez autant d’air que possible dans vos poumons et vous expirez autant que vous le pouvez. Les montants sont mesurés. De plus, l’examinateur évaluera à quel point il est facile pour vous de le faire.

L’électromyographie (EMG) peut être utilisée pour évaluer la réponse des muscles à la stimulation nerveuse pour les mouvements de la poitrine et de l’abdomen. Une étude de conduction nerveuse (NCS) évalue la fonction nerveuse. Les deux sont utiles pour déterminer la présence de spasticité dans les nerfs et les muscles respiratoires. Une EMG/NCS peut évaluer la fonction du diaphragme et d’autres nerfs qui aident à la respiration.

Traitement du système respiratoire suite une lésion médullaire

Toutes les personnes atteintes d’une lésion de la moelle épinière due à une maladie ou à une affection à quelque niveau que ce soit doivent porter une attention particulière à leur système respiratoire. Toute personne ayant une lésion de la moelle épinière peut développer des problèmes respiratoires. Les informations suivantes vous aideront à entretenir votre système respiratoire.

Gardez votre bouche propre. Il s’agit du geste numéro un pour maintenir la santé pulmonaire de toutes les personnes atteintes ou non d’une lésion de la moelle épinière. L’hygiène bucco-dentaire a fait l’objet de nombreuses recherches. Les particules de nourriture qui restent dans votre bouche ou entre vos dents commencent à se décomposer même après un court laps de temps. La salive travaille sur les particules pour les décomposer et représente l’une des premières étapes de la digestion. Si vous inhalez accidentellement ou que vous vous étouffez avec une particule de nourriture en décomposition, des bactéries pénètrent dans votre système respiratoire. Si vous gardez votre bouche propre et que vous vous étouffez, il ne devrait y avoir aucune particule de nourriture dans votre bouche et s’il y en a, la particule de nourriture aura moins de bactéries, voire pas du tout. Il y a beaucoup moins de risque d’infection pulmonaire si des aliments propres pénètrent accidentellement dans vos poumons. Maintenez votre santé bucco-dentaire en vous nettoyant la bouche, en la rinçant, en utilisant le fil dentaire et en allant bien à vos rendez-vous chez le dentiste. Si vous ne pouvez pas avaler ou si vous avez des risques d’étouffement, il existe une brosse à dents attachée à un système d’aspiration. Buvez des liquides pour maintenir l’humidité dans votre corps. L’hydratation du corps permet à tous les systèmes de fonctionner efficacement, en particulier dans le système respiratoire, en gardant vos poumons humides et les mucosités fines donc plus faciles à évacuer.

Adoptez une alimentation bien équilibrée. Surveillez ce que vous mangez pour garder un poids stable. Cela peut vouloir dire ajouter des calories pour éviter d’être trop mince ou réduire vos calories pour perdre quelques kilos. Les kilos en trop peuvent s’accumuler, en particulier dans la région du cou, et rendre la respiration plus difficile ou conduire à l’apnée du sommeil. Une mauvaise fonction des muscles abdominaux crée une pression négative dans l’abdomen qui affecte la capacité du diaphragme à fonctionner avec une efficacité maximale.

Positionnez-vous correctement et dans l’alignement. S’asseoir de côté ou s’endormir avec la tête en avant peut gêner votre respiration. Demandez à quelqu’un d’écouter votre respiration lorsque vous dormez, en particulier sur le dos, pour repérer une apnée du sommeil.

Exercez votre corps. Cela peut être accompli en déplaçant les parties de votre corps à la fois avec et sans sensation, ou en demandant à quelqu’un de faire faire de l’exercice à votre corps. La participation à une activité stimule le corps et peut vous amener à prendre des respirations plus profondes pour dégager vos poumons.

Respirez profondément et toussez. Prenez trois inspirations aussi profondément que possible, puis toussez. Cela fait bouger les sécrétions dans vos poumons. Une fois que les sécrétions sont libérées, elles sont plus faciles à expulser. Si vous ne parvenez pas à tousser, utilisez l’un des appareils d’assistance respiratoire non invasifs énumérés ci-dessous. Si vous utilisez la ventilation mécanique, utilisez le bouton de signe si votre professionnel de la santé l’autorise.

Utilisez une sangle abdominale. Il s’agit d’un appareil externe qui soutient les muscles abdominaux, rendant la respiration et la toux plus efficaces.

Arrêtez de fumer, ou d’inhaler toute substance non médicale et ne permettez pas à d’autres personnes qui le font d’être près de vous. Ces substances remplissent vos poumons en sorte que l’oxygène ne peut pas pénétrer dans votre corps. Non seulement vous êtes dépendant de ces substances, mais vous ne recevez pas l’oxygène nécessaire pour rester en santé. Les résultats sont des lésions de pression, une mauvaise circulation, des maladies cardiaques et pulmonaires. Le tabagisme provoque le cancer des poumons, de l’œsophage, du larynx, de la bouche, de la gorge, des reins, de la vessie, du foie, du pancréas, de l’estomac, du col de l’utérus, du côlon, du rectum et la leucémie myéloïde aiguë. Une assistance médicale est disponible auprès de votre fournisseur de soins de santé pour vous aider dans vos efforts pour arrêter de fumer.

Faites-vous vacciner et restez à jour de vos vaccinations. Faites-vous vacciner contre la grippe chaque année. Le vaccin contre la pneumonie est administré tous les 10 ans. Ceux-ci sont nécessaires pour réduire votre risque de contracter ces maladies dangereuses.

Assistance respiratoire

Parfois, une assistance mécanique peut vous aider à respirer après une lésion de la moelle épinière. Tout comme pour l’apnée du sommeil, il existe de nombreuses façons d’aider la respiration. Le choix des appareils d’assistance respiratoire doit être fait avec l’avis de votre professionnel de santé pour de meilleurs résultats.

Assistance respiratoire non invasive

Utilisez une seringue à bulbe pour garder le nez et l’arrière de la bouche vide de toute sécrétion. Ceci est très utile si vous avez du mal à vous moucher.

Pour une congestion légère, buvez des liquides chauds, respirez de l’air humide comme dans une pièce avec une douche à vapeur ou utilisez un humidificateur. La vapeur fluidifie le mucus.

Un spiromètre incitatif est utilisé pour dilater les voies respiratoires et les poumons. Lorsque vous inspirez, une série de petites sphères en plastique dans l’appareil s’élève. L’objectif est d’augmenter l’élévation de la sphère et de la maintenir stable, ce qui exerce vos poumons en permettant une respiration profonde.

D’autres exercices d’entraînement des muscles respiratoires peuvent être enseignés par un inhalothérapeute ou un physiothérapeute.

Les sangles abdominales renforcent les contractions des muscles abdominaux pour améliorer la fonction respiratoire.

Il existe plusieurs techniques qui peuvent être utilisées pour fractionner le mucus et la congestion des poumons.

  • La percussion ou un léger tapotement sur la cage thoracique peut aider à décongestionner.
  • Le Flutter est un appareil portatif utilisé pour détacher le mucus des poumons. Il ressemble un peu à un inhalateur pour l’asthme. Une bille d’acier à l’intérieur de l’appareil provoque des vibrations à l’intérieur des parois des voies respiratoires et des poumons. Cela peut être effectué par des individus même avec une fonction manuelle limitée.
  • Le drainage postural utilise la gravité pour déplacer les sécrétions du bas des poumons vers le haut dans la poitrine où elles peuvent être crachées. Cela fonctionne généralement lorsque la tête est plus basse que les pieds pendant 15 à 20 minutes. Assurez-vous de consulter votre professionnel de santé avant d’essayer cette manœuvre.
  • La respiration glossopharyngée peut être utilisée pour aider à obtenir une respiration plus profonde, en « avalant » une série rapide de gorgées d’air et en forçant l’air dans les poumons, puis en expirant l’air accumulé. Il peut être utilisé pour aider à tousser.
  • Une assistance à la toux par un soignant est utilisée par certaines personnes. Cela peut être nocif si ce n’est pas fait correctement. Vérifiez auprès de votre fournisseur de soins de santé pour vous assurer que c’est sans danger compte tenu de votre niveau de lésion et que la personne formée pour exécuter la fonction le fait correctement. Une assistance à la toux inappropriée peut entraîner une variété de problèmes de santé graves.

Médicaments

Les mucolytiques sont des médicaments qui aident à dégager les voies respiratoires, les poumons, les bronches et la trachée, notamment :

La guaifenesin et d’autres expectorants sont des pilules ou des liquides qui peuvent être utilisés pour fluidifier les muqueuses du système respiratoire. Certaines personnes en prennent occasionnellement en cas de besoin tandis que d’autres le prennent à un horaire régulier.

Le bicarbonate de sodium nébulisé est fréquemment utilisé pour faciliter l’élimination des sécrétions tenaces.

L’acétylcystéine nébulisée est également efficace pour détacher les sécrétions, bien qu’elle puisse déclencher un bronchospasme réflexe.

La ventilation non invasive (VNI) est généralement utilisée pour le dysfonctionnement respiratoire aigu (DRA) ou l’insuffisance respiratoire aiguë (IRA), mais peut également être utilisée pour la respiration à long terme.

Si une personne ne reçoit pas suffisamment d’oxygène sans qu’il y ait un problème structurel dans le corps, l’oxygène peut être fournie par un tube nasal. Cela peut se faire en utilisant une canule nasale à faible débit ou à haut débit qui est un tube à deux branches qui libère un tout petit peu d’oxygène dans le nez. Lors de l’utilisation de cette technique, la bouche doit pouvoir être fermée la plupart du temps pour obtenir le plein effet de l’oxygène. Si vous ne pouvez pas garder la bouche fermée, un masque sur le nez et la bouche peut être utilisé ou le haut du corps peut être placé dans une tente au-dessus du lit.

La pression positive continue (CPAP) est un appareil respiratoire externe (VNI) qui s’adapte sur le nez et parfois aussi sur la bouche. Il existe plusieurs versions de ce traitement, notamment la pression nasale positive continue (nCPAP) et la pression positive continue à bulle (BCPAP). Il y a des différences, mais en général, ils soufflent doucement de l’air condensé pour garder le nez, les voies respiratoires et les poumons ouverts. Vous avez probablement entendu parler de ce traitement pour les adultes qui ont une obstruction des voies respiratoires pendant le sommeil (apnée du sommeil). Ces appareils peuvent être utilisés pour respirer pendant le sommeil afin de permettre au corps de se reposer ou toute la journée pour garder les voies respiratoires ouvertes et maintenir l’air ou l’oxygène circulant vers les poumons.

D’autres types de VNI peuvent inclure la ventilation nasale intermittente à pression positive (NIPPV) qui utilise un ventilateur pour fournir des respirations intermittentes à pleine pression inspiratoire par le nez. La pression nasale positive à deux niveaux (BiPAP) utilise une pression plus basse, des inspirations plus longues et des soupirs (respirations plus profondes occasionnelles). Ces machines suivent un schéma respiratoire typique consistant à aspirer de l’air puis à se reposer pour permettre à l’air contenant du dioxyde de carbone de s’écouler.

Ventilation mécanique

La ventilation mécanique (VM) est un tube qui est placé dans la bouche ou la gorge pour permettre la respiration. Ceci est considéré comme invasif car le tube respiratoire est placé à l’intérieur du corps. Une trachéotomie, ou une incision chirurgicale à la base antérieure du cou, est réalisée pour faciliter l’effort respiratoire si la ventilation est de longue durée.

Il existe deux types principaux de ventilateurs mécaniques :

  • Les ventilateurs à pression négative, tels que le poumon d’acier, créent un vide autour de l’extérieur du thorax, provoquant l’expansion du thorax et l’aspiration de l’air dans les poumons.
  • Les ventilateurs à pression positive, disponibles depuis les années 40, fonctionnent sur le principe inverse, en insufflant de l’air directement dans les poumons. Les ventilateurs sont invasifs – un passage d’air est effectué dans la région de la gorge, équipé d’un appareil que la plupart des gens appellent une “trachéo”.

En général, les personnes atteintes de lésions neurologiques complètes à C2 et au-dessus n’ont pas de fonction diaphragmatique et ont besoin d’un ventilateur. Ceux avec des blessures complètes à C3 ou C4 peuvent avoir une fonction diaphragmatique et peuvent être potentiellement sevrés du ventilateur. Les personnes atteintes de blessures complètes à C5 et au-dessous ont une fonction diaphragmatique intacte et peuvent avoir besoin d’un ventilateur peu de temps après la blessure, mais sont généralement capables d’être sevrés de l’appareil.

Le sevrage de la ventilation mécanique est important car il réduit le risque de certains problèmes de santé tels que la pneumonie et les complications de la trachéotomie. Le sevrage ventilatoire mécanique peut signifier moins de soins assistés rémunérés.

Les réglages du ventilateur seront ajustés à vos besoins individuels. Les paramètres ne doivent pas être ajustés sans direction spécifique. Les mots que vous entendrez et devriez connaître sont :

La pression inspiratoire positive (PIP) est la quantité maximale de pression dont les poumons ont besoin pour l’afflux d’oxygène. Ceci est déterminé par un mouvement adéquat de la paroi thoracique.

Le temps inspiratoire est le temps nécessaire pour remplir les poumons d’air par la machine qui le contrôle.

La pression expiratoire positive (PEP) est la pression dans les poumons lorsque l’air peut s’échapper, ou la pression pulmonaire dégonflée. Lors de la respiration, l’air est aspiré dans les poumons, mais la pression doit être relâchée pour que l’air puisse s’échapper.

Le rapport PaO2/FiO2 est le rapport entre l’oxygène artériel à pression partielle et la fraction d’oxygène inspiré. En d’autres termes, il s’agit de la quantité d’oxygène dans les poumons qui est convertie par les alvéoles en oxygène dans le sang.

Le volume courant (VC) est la quantité d’air entrant et sortant des poumons en une seule respiration.

Il existe une variété d’adaptateurs de ventilation mécanique disponibles. Certains passent par la bouche, mais la plupart auront un tube de trachéotomie implanté par voie chirurgicale dans le cou. Cela réduit considérablement le travail respiratoire car l’air n’a pas besoin de passer par le nez, la bouche et la gorge. Une hygiène minutieuse de la zone est nécessaire, y compris le nettoyage et les changements du tube de trachéotomie pour aider à éviter l’infection ou l’accumulation de mucus.

Il existe des complications potentielles liées aux canules de trachéotomie, notamment l’incapacité de parler ou d’avaler normalement. La perte d’élocution est l’un des aspects les plus frustrants de la ventilation mécanique. Certaines canules de trachéotomie sont conçues pour diriger l’air vers le haut pendant l’expiration et permettre ainsi la parole à des intervalles réguliers et périodiques. Des valves adaptatives peuvent également être placées pour permettre la parole. Ces valves peuvent être fixées entre la canule de trachéotomie et la tubulure ventilatoire, ce qui permettra à la personne de parler par elle-même. Les réglages ventilatoires sont coordonnés pour que la parole se produise. En outre, les ordinateurs qui peuvent être contrôlés par le mouvement des yeux peuvent également être utilisés pour parler au nom de l’individu.

Une autre complication associée à la trachéotomie est l’infection. Le tube est un corps étranger dans le cou et a donc le potentiel d’introduire des organismes qui seraient normalement arrêtés par les mécanismes de défense naturels du nez et de la bouche. Le nettoyage et le changement de pansement quotidien au site de la trachéotomie est une mesure préventive importante.

L’aspiration est typique en cas d’assistance ventilatoire pour nettoyer les poumons de l’accumulation excessive de mucus et de sécrétions. L’aspiration nécessite une technique stérile. Un nouveau cathéter d’aspiration stérile est utilisé à chaque séance d’aspiration. Il peut être entré et sorti plusieurs fois au cours d’un même événement d’aspiration, mais n’est jamais réservé pour une utilisation ultérieure en raison de l’accumulation de bactéries. Un cathéter d’aspiration doit être adapté à la taille du patient et à la trachéotomie.

Le cathéter d’aspiration doit être bougé tout le temps où il se trouve à l’intérieur des voies respiratoires. Laisser la succion reposer contre les tissus délicats des voies respiratoires peut entraîner des ecchymoses ou des saignements. L’aspiration est désactivée lors de l’entrée dans les voies respiratoires et activée lors du retrait du cathéter d’aspiration. La durée pendant laquelle le cathéter d’aspiration peut rester dans les poumons ne doit pas dépasser la durée pendant laquelle vous pouvez retenir votre respiration. S’il est difficile d’entrer dans chaque poumon et qu’il n’y a pas de précautions particulières à prendre pour la protection de la colonne vertébrale, demandez à la personne de tourner légèrement la tête dans la direction opposée du poumon à aspirer. Cela adapte la physiologie interne du corps de sorte que l’aspiration de chaque poumon devient plus facile.

La plupart des individus trouvent que l’aspiration est inconfortable mais tolérable. Si l’aspiration est un problème, vous pouvez envisager un CoughAssist (insufflateur) comme alternative pour nettoyer les voies respiratoires car il est un peu plus doux, même s’il peut falloir un certain temps pour s’y habituer.

Il existe plusieurs machines sur le marché pour favoriser la toux chez les personnes dépendantes des ventilateurs :

Le gilet se compose d’un gilet gonflable relié par des tuyaux d’air à un générateur d’impulsions d’air, qui peut rapidement se gonfler et se dégonfler. Il permet d’appliquer une légère pression sur la paroi thoracique pour détacher et fluidifier le mucus et le déplacer vers les voies respiratoires centrales pour être évacué en toussant ou en aspirant.

Les machines CoughAssist, comme mentionné ci-dessus, sont conçues pour stimuler la fonction de toux en simulant mécaniquement la manœuvre de toux. Cet appareil souffle une pression inspiratoire suivi rapidement d’un débit expiratoire.

* Le gilet et le CoughAssist ont tous deux étés approuvés par Medicare pour un remboursement s’il est déterminé qu’il s’agit d’une nécessité médicale.

Implants respiratoires (neuroprothèse)

Un stimulateur de nerf phrénique est un implant qui est placé sur le diaphragme lors d’une intervention chirurgicale peu invasive. Un contrôle est placé à l’extérieur du corps et fournit une stimulation électrique au nerf phrénique pour le faire se contracter. Les stimulateurs du nerf phrénique sont disponibles depuis plusieurs années. Deux sociétés proposent des systèmes de stimulation du diaphragme :

Le stimulateur Avery a été utilisé bien avant les dispositifs médicaux approuvés par la FDA, remontant au milieu des années 1960. La procédure implique une intervention chirurgicale à travers le corps ou le cou pour localiser le nerf phrénique des deux côtés du corps. Les nerfs sont exposés et suturés à des électrodes. Un petit récepteur radio est également implanté dans la cavité thoracique ; ceci est activé par une antenne externe scotchée au corps.

Le système Synapse, mis au point à Cleveland, a été utilisé dans un essai clinique précoce par Christopher Reeve en 2003. Le système Cleveland, approuvé par la FDA pour l’implantation chez les personnes souffrant de lésions de la moelle épinière en 2008, est plus simplement installé en utilisant une technique laparoscopique ambulatoire. Deux électrodes sont placées de chaque côté du muscle du diaphragme, avec des fils attachés à travers la peau à un stimulateur alimenté par batterie. Synapse a également l’autorisation de la FDA pour implanter les dispositifs chez les personnes atteintes de SLA.

Des chercheurs du Cleveland FES Center ont mis au point un protocole de stimulation électrique pour déclencher une toux vigoureuse chez les patients tétraplégiques, à la demande. Le système est en cours d’évaluation et n’est pas encore disponible en clinique.

Réhabilitation

Un physiatre (ou un spécialiste en réadaptation physique) dirigera vos soins pour tous vos besoins liés à vos lésions de la moelle épinière. Des évaluations respiratoires de base et avancées seront effectuées avec des consultations de pneumologues au besoin.

Les spécialistes pulmonaires (respiratoires) dirigent les soins aux personnes souffrant de problèmes respiratoires. Le pneumologue est le plus souvent consulté si vous souffrez de multiples affections respiratoires ou si vous avez besoin de soins respiratoires avancés.

Un radiologue interventionnel peut travailler avec votre pneumologue pour effectuer des tests de votre fonction respiratoire ou si vous avez un implant ou une neuroprothèse respiratoire.

L’inhalothérapeute (RT) sera un membre important de l’équipe de soins si vous rencontrez des difficultés respiratoires. Cette spécialité se compose de personnes spécialement formées qui surveilleront, administreront des médicaments et traiteront vos problèmes respiratoires. Vous pouvez recevoir une variété de traitements spécialisés de la part de l’inhalothérapeute en fonction de vos besoins . Ces traitements peuvent aller des soins de votre ventilation mécanique à des exercices de soins à domicile pour améliorer votre capacité respiratoire.

Les infirmières en réadaptation jouent un rôle déterminant dans la détection des problèmes respiratoires, en fournissant des traitements et des médicaments qui contribueront à votre santé respiratoire, comme indiqué par votre physiatre, votre pneumologue et votre inhalothérapeute. L’infirmière s’occupera de vos besoins en Unité des soins intensifs, à l’hôpital de réadaptation et peut aussi faire partie de votre équipe de soins à domicile.

Une physiothérapie (PT) sera fournie pour vous aider à développer vos facultés motrices afin de vous adapter à vos besoins respiratoires. Ils vous apprendront à économiser de l’énergie si nécessaire ainsi qu’à renforcer vos muscles pour la respiration.

L’ergothérapie (OT) fournit une formation et un traitement pour les activités de la vie quotidienne qui peuvent avoir besoin d’être modifiées en raison de votre état respiratoire et vous apprend à adapter les activités avec des appareils d’assistance respiratoire.

L’orthophoniste (SLP CCC) vous aidera à apprendre à parler et à avaler avec des appareils respiratoires adaptatifs ainsi qu’à réduire vos risques d’étouffement (aspiration).

Un psychologue fournira une assistance en santé mentale pour apprendre à s’adapter à votre nouveau mode de vie.

Le travailleur social vous aidera, vous et votre famille, à trouver des ressources et du personnel pour vous aider à la maison.

Un gestionnaire de cas d’assurance peut vous aider à localiser les fournisseurs de soins et l’équipement nécessaires à votre état de santé.

Recherche

Les études en laboratoire (laboratoire) et cliniques (avec des personnes) sur la fonction respiratoire efficace abondent. La recherche concernant le système respiratoire touche toutes les disciplines médicales. Ce qui est découvert pour un diagnostic est utilisé dans d’autres diagnostics, ce qui entraîne un large partage des connaissances.

Pour améliorer la respiration des personnes souffrant de problèmes respiratoires, des progrès technologiques ont été réalisés et continuent de se produire. Le nombre et le type d’appareils disponibles ont très récemment considérablement augmenté les options. Des appareils et des pièces plus efficaces, plus confortables et plus faciles à utiliser seront disponibles à l’avenir.

La recherche spécifique concernant les personnes atteintes de lésions de la moelle épinière consiste à comprendre le fonctionnement des nerfs respiratoires dans le but à long terme d’améliorer la respiration. De nombreux chercheurs étudient comment le système respiratoire se développe chez le fœtus pour voir si ce développement naturel peut être exploité et utilisé pour le traitement des problèmes respiratoires après une lésion de la moelle épinière. Chez le fœtus, de nombreux nerfs sont développés pour former le nerf phrénique. Les nerfs supplémentaires sont naturellement éliminés avant la naissance. La stimulation du développement des nerfs extra-phréniques peut être une voie pour améliorer la respiration après une LME.

La plasticité est utilisée. La plasticité est la théorie selon laquelle le système nerveux s’adaptera aux défis. Cette théorie est utilisée dans toutes les recherches LME et neurologiques. Les chercheurs souhaitent savoir comment le système nerveux s’adaptera à la LME et comment ce processus peut être déclenché et amélioré.

Des exercices visant à améliorer la respiration sont enseignés aux personnes atteintes de LME à tous les niveaux. Des études sont en cours pour déterminer lesquelles sont les plus efficaces et pour quel niveau de lésion. Il semble y avoir une certaine récupération naturelle du système respiratoire au cours de la première année suivant la lésion. La manière dont cette amélioration se produit et comment elle peut être utilisée pour une amélioration supplémentaire fait l’objet de recherches.

Les médicaments qui aident à respirer continuent de faire l’objet de recherches. Un exemple est la théophylline, un médicament utilisé dans les affections respiratoires telles que l’asthme, qui est également utilisé et étudié pour les personnes atteintes de LME. En outre, des relaxants musculaires pour la spasticité sont à l’étude pour trouver l’équilibre et la meilleure voie d’administration pour réduire la spasticité sans réduire la capacité à respirer.

Faits et chiffres sur la LME respiratoire

80 % des personnes atteintes d’une lésion médullaire due à une maladie ou à un traumatisme seront atteintes de complications respiratoires. *

Les complications respiratoires les plus courantes après une lésion médullaire sont l’atélectasie (affaissement pulmonaire partiel ou total), la pneumonie (infection bactérienne, virale ou fongique) et l’insuffisance respiratoire (incapacité d’apporter de l’oxygène dans le corps et/ou de libérer du dioxyde de carbone). *

Une étude a révélé que les complications respiratoires chez les personnes atteintes de lésions C1-C4 étaient de 84 %, tandis qu’elles sont de 60 % pour les lésions C5-C8 et de de 65 % pour les lésions T1-12. **

Ressources aux consommateurs

Si vous recherchez plus d’informations sur la gestion respiratoire liée à une LME ou si vous avez une question spécifique, nos spécialistes de l’information sont disponibles les jours ouvrables, du lundi au vendredi, au 800-539-7309 (numéro sans frais aux États-Unis), de 7h à 00h (heure de l’Est aux États-Unis).

Lectures supplémentaires

Références

Berlowitz DJ, Wadsworth B, Ross J. Respiratory problems and management in people with spinal cord injury. Breathe (Sheff). 2016 Dec; 12(4): 328–340. doi: 10.1183/20734735.012616 PMCID: PMC5335574 PMID: 28270863

Brown R, DiMarco AF, Hoit JD, Garshick E. Respiratory Dysfunction and Management in Spinal Cord Injury. Respir Care. 2006 Aug; 51(8): 853–870. PMCID: PMC2495152 NIHMSID: NIHMS43993 PMID: 16867197

Cardozo CP. Respiratory Complications of Spinal Cord Injury. J Spinal Cord Med. 2007; 30(4): 307–308. doi: 10.1080/10790268.2007.11753945 PMCID: PMC2031931 PMID: 17853651

Goshgarian HG. The crossed phrenic phenomenon: a model for plasticity in the respiratory pathways following spinal cord injury J Appl Physiol (1985). 2003 Feb;94(2):795-810. doi: 0.1152/japplphysiol.00847.2002. PMID: 12531916 DOI: 10.1152/japplphysiol.00847.2002

Hristara-Papadopoulou A, Tsanakas J, Diomou G, Papadopoulou O. Current devices of respiratory physiotherapy. Hippokratia. 2008;12(4):211-20. PMID: 19158964

**Jackson AB, Groomes TE. ©1994 by the American Congress of Rehabilitation Medicine and the American Academy of Physical Medicine and Rehabilitation. Incidence of Respiratory Complications Following Spinal Cord Injury. Arch Phys Med Rehabil Vol75, March 1994. https://www.archives-pmr.org/article/0003-9993(94)90027-2/pdf

National Spinal Cord Injury Statistical Center. Spinal Cord Injury Facts and Figures at a Glance. 2019. https://www.christopherreeve.org/wp-content/uploads/2024/04/Facts20and20Figures20201920-20Final.pdf

Ozpinar A, Weiner GM, Ducruet AF. Epidemiology, clinical presentation, diagnostic evaluation, and prognosis of spinal arteriovenous malformations. Handb Clin Neurol. 2017;143:145-152. doi: 10.1016/B978-0-444-63640-9.00014-X.PMID: 28552136 DOI: 10.1016/B978-0-444-63640-9.00014-X

Schilero GJ, Spungen AM, Bauman WA, Radulovic M, Lesser M. Pulmonary function and spinal cord injury. Respir Physiol Neurobiol. 2009 May 15;166(3):129-41. doi: 10.1016/j.resp.2009.04.002. Epub 2009 Apr 9.

Slack RS, Shucart W. Respiratory dysfunction associated with traumatic injury to the central nervous system. Clin Chest Med. 1994 Dec;15(4):739-49.

*Tollefsen E, Fondenes, O. Respiratory complications associated with spinal cord injury. Tidsskr Nor Legeforen 2012, 132: 1111. doi: 10.4045/tidsskr.10.0922

Zimmer MB, Nantwi K, Goshgarian HG. Effect of Spinal Cord Injury on the Respiratory System: Basic Research and Current Clinical Treatment Options. J Spinal Cord Med. 2007; 30(4): 319–330. doi: 10.1080/10790268.2007.11753947 PMCID: PMC2031930 PMID: 17853653